Vegetalisation Urbaine, une ambition pour la Guadeloupe (2)

II ) _ LES OPPORTUNITES DE VEGETALISATION DE L'ESPACE URBAIN EN GUADELOUPE

La plage de Roseau à Sainte-Marie, où aurait débarqué Christophe COLOMB en Guadeloupe
La plage de Roseau à Sainte-Marie, où aurait débarqué Christophe COLOMB en Guadeloupe
Le memorial du débarquement à Sainte-Marie de Christophe COLOMB ville de Capesterre-Belle-Eau, Guadeloupe
Le memorial du débarquement à Sainte-Marie de Christophe COLOMB ville de Capesterre-Belle-Eau, Guadeloupe

  

Alexandre DE LA LAVALETTE, membre de la Société des Agriculteurs de France, rédigeât en 1878 le résumé d'une œuvre de 1383 pages de Jules BALLET, chef du service de l'enregistrement et des domaines, membre adjoint de la Chambre d'Agriculture de Basse-Terre. Un très long et riche mémoire manuscrit qui retraçait à l'époque l'histoire complète de la Guadeloupe, au double point de vue de l'agriculture et du commerce; Lavalette se focalisera principalement sur l'agriculture.

 

Dès la première page de cet ouvrage de Lavalette intitulé « L'Agriculture à la Guadeloupe » nous pouvons être abasourdis par la luxuriance et l'abondance avant la colonisation par la France.

 

Ci-contre, on pourrait imaginer débarquer les espagnols en 1492, mais l'endroit à quelque peu changé:

 

 

A. de LAVALETTE raconte :

 

«Le 4 novembre 1493, Christophe Colomb mouillait dans une anse appelée depuis anse Sainte-Marie. Un admirable spectacle se déroulait sous les yeux des Espagnols émerveillés : quelques champs cultivés, des forêts immenses, montant d'étage en étage jusqu'aux hautes cimes des montagnes, et couvertes d'arbres variés présentant tous les tons que la nature tropicale sait marier avec une harmonie divine. Un bruit harmonieux, des senteurs enivrantes sortaient de cette forêt, qui se terminaient en montagnes superbes dont les cimes verdoyantes se profilaient fièrement dans l'azur.»

 

Ci-contre, le mémorial du débarquement de C. COLOMB tel qu'on peut le voir aujourd'hui en 2014, toute la végétation à disparut...

 

 

 


 

De cet incroyable joyaux, ne reste aujourd'hui que des miettes (à l'échelle de ce que la nature sauvage était aux origines). Heureusement jalousement préservées par le parc national de la Guadeloupe, créé en 1989, reconfiguré en 2009. Les richesses de la faune et de la flore locale sont reconnues bien au delà des frontières de l'archipel et le parc national s'est ainsi vu confier une importante mission.

 

En effet :

"La Réserve de Biosphère de l’Archipel de la Guadeloupe a été désignée par l’UNESCO en 1992. Il s’agit d’une reconnaissance mondiale pour un territoire doté d’écosystèmes de grande qualité.
Depuis 2009, le territoire de la réserve de biosphère est composé de 21 communes de l’Archipel.

 

L'aire centrale (22 144 hectares) est composée des espaces classés en cœur de Parc : le massif forestier de la Basse-Terre, les îlets Pigeon avec les récifs coralliens qui les entourent, les îlets Kahouanne et Tête à l’Anglais, les cœurs de la baie du Grand Cul-de-Sac Marin : mangroves et marais de Choisy et Lambis, estuaire de la Grande Rivière à Goyaves, îlets Fajou, Christophe, Carénage et la Biche.

 

La zone tampon (30 506 ha) correspond à des territoires protégés : la forêt départementalo-domaniale non classée en cœur de parc, des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), des territoires classés par un arrêté de protection de biotope, des sites classés ou inscrits, des territoires appartenant au conservatoire du littoral ou encore aux domaines publics maritimes terrestres.

 

L'aire de transition (195 318 ha) comprend l’aire d’adhésion et l’aire maritime adjacente du Parc national, qui comprend la zone RAMSAR (Convention de RAMSAR signée par la France en 1986, relative aux zones humides d’importance internationale, particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau).

 

77% DE LA SUPERFICIE DE L'ÎLE

SONT CLASSES "RESERVE DE BIOSPHERE".

 

 


Comme toute Réserve de Biosphère, la Réserve de Biosphère de l’Archipel de la Guadeloupe s’efforce de constituer des sites modèles. Des démonstrations d’étude, de conservation et de développement durable qui remplissent trois fonctions complémentaires :

  • La conservation, pour préserver les ressources génétiques, les espèces, les écosystèmes, et les paysages. Conserver la diversité naturelle et culturelle,
  • Le support logistique pour soutenir et encourager les activités de recherche, d’éducation, de formation, et de surveillance continue,
  • Le développement, pour encourager une croissance économique et humaine durable des points de vue socio-culturel et écologique. Constituer des modèles de gestion des espaces et des lieux d’expérimentation du développement durable."

(Site officiel du parc national de la Guadeloupe : Accueil > LE PARC EN ACTION > Réserve de biosphère de l’archipel de la Guadeloupe > Définition - présentation > La Réserve de Biosphère de l’Archipel de Guadeloupe)

 

 


 

 

Malgré une urbanisation galopante, un déclin voir une certaine crise de l'agriculture , il existe de façon vivace sur l'île papillon, une véritable prise de conscience et un dynamisme affirmé pour la préservation de l'espace naturel; qu'il soit sauvage, rural ou périurbain.

 

En témoigne également une conférence ambitieuse :

 

 

 LA CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA BIODIVERSITE ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

 

"DES STRATEGIES A L’ACTION"

 

 

 

 

 

 

QUELQUES REPERES

 

1992, Rio de Janeiro, les Nations Unies organisent la conférence du « Sommet de la Terre » afin de régler les problématiques de la dégradation des écosystèmes et de la gestion des ressources naturelles dans la perspective du développement durable. En résulte l’émergence du droit international de l’environnement qui comporte plusieurs conventions (accords officiels entre États)
Les conventions environnementales qui mobilisent le plus la communauté internationale actuellement sont celles qui sont issues directement du sommet de Rio. Il s’agit de
la convention sur les changements climatiques
et de la convention sur la diversité biologique.
A ces deux conventions majeures est généralement associée la convention sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse. Cette convention sur la désertification a été élaborée en 1994 à Paris et s’inscrit dans le cadre des actions prônées par la Conférence de Rio.
Il existe quelques autres conventions qui sont antérieures à Rio et qui témoignent des préoccupations écologiques internationales notamment à partir des années 1970.
Ces conventions pré-Rio concernent
les zones humides (Ramsar, 1971),
le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES, 1973),
la protection du patrimoine mondial culturel et naturel (Paris, UNESCO, 1972),
la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe (Berne, 1979),
...
Retrouvez plus de détails dans ce document qui traite des conventions issues directement ou indirectement du sommet de Rio. (PDF)

 

 


L'enjeux, au cours de cette grande rencontre internationale, est de faire adopter "LA FEUILLE DE ROUTE DE LA GUADELOUPE" en matière de préservation de la biodiversité et de protection face aux changements climatiques au sein de la plus grande zone économique exclusive au monde : celle de l'Europe, grâce à tous ses Pays d'Outre-Mer, ses Territoires d'Outre-Mer ainsi que de ses Régions Ultra-Périphériques sur tous les continents et tous les océans.

Il est question de définir la marche à suivre collectivement pour atteindre les "objectifs d'Aïchi"

 

Les « Objectifs d'Aichi » (au nombre de vingt), constituent le nouveau "Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020" pour la planète, adopté par les Parties à la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) en octobre 2010. « Aichi » renvoie au nom de la préfecture d'Aichi, au Japon.
C'est le nouveau «cadre général sur la biodiversité non seulement pour les conventions relatives à la biodiversité, mais pour le système des Nations unies en entier. Les Parties ont accepté de convertir ce cadre international général en stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité» .

Ce cadre des objectifs d'Aïchi vise à "Vivre en harmonie avec la nature", avec comme vision à l'horizon 2050 que d'ici là, « la diversité biologique est valorisée, conservée, restaurée et utilisée avec sagesse, en assurant le maintien des services fournis par les écosystèmes, en maintenant la planète en bonne santé et en procurant des avantages essentiels à tous les peuples".

Les parties se sont notamment entendues pour :

  • Réduire au moins de moitié, ou lorsque c’est possible à près de zéro, le taux de perte d’habitats naturels, y compris les forêts ;
  • Fixer un objectif de sauvegarde de la biodiversité pour 17 % des zones terrestres et des eaux continentales et pour 10 % des zones marines et côtières ;
  • Les gouvernements s’engagent en outre à restaurer au moins 15 % des zones dégradées et feront un effort spécial pour réduire les pressions affligeant les récifs coralliens

 

=> LES 20 OBJECTIFS D'AÏCHI (lien wikipedia)

 

 

AFIN D'ATTEINDRE CE VERITABLEMENT AMBITIEUX PROGRAMME, les quelques 200 à 250 invités à la conférence d'Octobre 2014 au Gosier disposent de cinq axes prioritaires :

- Réduire le changement climatique et s'y adapter,
- Stopper et inverser la perte de la biodiversité,
- Développer l'économie verte et bleue,
- Faire progresser la recherche et développer les solutions innovantes,
- Mobiliser et faciliter l'accès aux ressources financières.

 

 

a)  _  Portons notre regard sur la répartition et la typologie des diverses zones agricoles de l'archipel :

 

A) LA DISTRIBUTION DES CULTURES SUR LE TERRITOIRE, Les 21 petites zones agricoles de la Guadeloupe selon leurs activités dominantes, classées ici en groupes du plus petit au plus grand :

 

 

_ Groupe agricole en ORANGE sur la carte (Zones 71, 61, 51, 41, 31) ELEVAGE

Les petites îles calcaires de la Désirade, de Saint-Martin et Saint-Barthélémy ainsi que les petites îles volcaniques des Saintes reçoivent peu de pluies, ont un couvert végétal éparse et un micro-climat sec. Le type d'agriculture qui y est pratiqué tient principalement à l'élevage de caprins. L'alimentation en eau et en produits maraîchers n'est possible aujourd'hui que grâce à l'importation.

 

 

_ Groupe agricole en MARRON CLAIR (unique Zone 6) ELEVAGE DIVERSIFICATION

La partie centrale de la côte sous le vent autour des villes de Pointe-Noire et Bouillante se caractérise par une diversification pour l'agrotransformation (café, cacao, agrumes) c'est une terre volcanique forestière bien arrosée.

 

 

_ Groupe agricole en GRIS (Zones 7 et 1) BANANE ELEVAGE LEGUMES

La côte au vent du Sud-Est de la Basse-Terre bénéficie de bons terrains agricoles enrichit par le basalte volcanique. Ce sont des espaces très végétalisés, presque forestiers, très arrosés. On y cultive nombre de légumes, dont notamment les racines, ainsi que des condiments. Y est pratiqué l'élevage bovin et aquacole. Cette zone subit la crise de la dégradation des sols par la molécule du chloredécone, un dangereux pesticide qui pollue également les rivières, entraînant l'interdiction de la pêche dans la baie de Capesterre Belle-Eau, cette même baie ou Alexandre de LAVALETTE rapportait l'émoi des équipiers de Christophe COLOMB devant la magnificence de la nature lorsque les premiers européens arrivèrent il n'y a que trois siècles. On retrouve dans ce groupe de la banane de l'élevage et des légumes, la zone des Monts-Caraïbes, au sud-Ouest du massif volcanique de la Soufrière avec une prédominance des cultures maraîchères.

 

 

_ Groupe agricole en VERT CLAIR (Zones 3, 4 et 5) BANANE DIVERSIFICATION

Tout le contre-fort Basse-terrien incluant Trois-Rivière Baillif et Vieux-Habitants ; massifs forestiers très arrosés aux terres volcaniques, cultivés en bananes et en disersification des cultures par la vanille, la cacao, le café... Cependant la majeure partie de l'espace de ce groupe est strictement protégé et réglemente, étant le siège du Parc National où le moindre prélèvement d'une fleur ou d'un insecte est interdit. Pourtant les surfaces cultivables de ce groupe sont très prisées car riches et bien arrosées.

 

 

_ Groupe agricole en VERT (Zones 8, 11, 12, 13, 14, 15, 21, 22 et 23) CANNE ELEVAGE LEGUMES

La grande plaine du Nord-Est Basse-Terre, toute l'île de la Grande-Terre et Marie-Galante. Ce groupe constitue l'aire agricole la plus sollicitée pour la production locale avec les cultures intensives d'abord de la canne puis du melon et de la banane. La pêche, l'élevage caprin bovin ovin et la grande part des cultures maraîchères et des centres de recherche agricoles sont situés sur ces zones. C'est également l'espace le plus densément peuplé de l'archipel.

 

B)  La Superficie Agricole Utilisée (SAU) oppose les zones de cultures intensives aux aires de peu à très peu cultivées. Elle comprend les surfaces en culture, les superficies toujours en herbe, les jachères, les jardins et les vergers familiaux.

 

 

Les zones les plus claires illustrent une surface agricole restreinte et peu utilisée, tandis que les plus sombres sont des surfaces de plus de 4500 Hectares et utilisées pour des cultures intensives.

C) L'Unité de Travail Annuel (UTA) équivaut au travail fourni par une personne occupée à temps complet à des travaux sur l'exploitation pendant une année. L'activité sur l'exploitation intègre l'ensemble des travaux concourant au fonctionnement de l'exploitation.

 

Les zones les plus claires représentent les endroits ou les exploitations sont peu nombreuses et nécessitent peu de main d'oeuvre. L'inverse se vérifie pour les zones les plus foncées où plus de 1500 personnes par an sont nécessaires par zone.

 


 

 

Voilà une présentation succincte de l'agriculture en Guadeloupe. Nous n'avons pas encore abordé les importations, en poissons et produits de la mer, en fruits et légumes, en denrées alimentaires transformées ou pas, ce qui, nous le verrons, sera très intéressant.

Nous pouvons déjà nous rendre compte des produits locaux (œufs, poulets, poisson, ouassous, bœufs vaches et veaux, caprins, canne, banane, melons, pastèques, légumes, agrumes, condiments...) et dans quelles zones ces productions sont réalisées.

Il est ainsi aisé de se faire une idée de l'usage des sols et des atteintes aux espaces naturels qui en résultent.

Notons que, paradoxalement, les zones 8, 13 et 15, où la culture est intensive, sont souvent soumises à des campagnes de coupures d'alimentation en eau... (en cause, un réseau de distribution d'eau obsolète soumis à de nombreuses fuites, et trop centralisé, l'ensemble des sources d'eau étant localisées en région Sud-Basse-Terrienne, il n'existe pas de politique de retention d'eaux de pluie, ce qui est une véritable abérration, dans des zones connues pour leur sécheresse saisonnière).

 

VEGETALISER LES VILLES SERAIT L'OCCASION DE CHANGER NOTRE RAPPORT A L'AGRICULTURE, NOTRE RAPPORT A LA NATURE, NOTRE RAPPORT A LA VILLE, NOTRE RAPPORT A L'AUTRE...

 

 

QUELQUES DISPOSITIONS qu'il serait bon de prendre dans le cadre de la végétalisation des espaces urbains :

VEGETALISER LES VILLES SERAIT L'OCCASION DE CHANGER NOTRE RAPPORT A L'AGRICULTURE, NOTRE RAPPORT A LA NATURE, NOTRE RAPPORT A LA VILLE, NOTRE RAPPORT A L'AUTRE, GRACE A QUELQUES DISPOSITIONS SIMPLES TELLES QUE :

 

 

1) PROMOUVOIR LA DIVERSITE DES PRODUCTIONS

Craignons que les campagnes de protection de la biodiversité ne s'intéressent qu'aux espèces sauvages car les espèces cultivées ont depuis de longues années souffert de sélections drastiques pour répondre aux exigences de l'industrialisation et de la mondialisation, écartant ainsi du même temps d'autres espèces auparavant cultivées mais aujourd'hui tombées en disgrâce. Il s'agit de réintroduire des espèces de venues rares (Ti-comcombre, zabriko-péyi, zanmann-péyi, sapotille, corossol, prunes, surelle, surrête, maracudja, indigo, coton, tabac, fruit-à-pain, mannioc, carrapate, tamarrin, etc, etc...)

Aussi, généraliser la Permaculture, c'est à dire l'association de diverses plantes entre-elles et éviter les monocultures. (voir le point n°3 ci-dessous)

 

2) DEVELOPPER LES JARDINS CREOLES CHEZ L'HABITANT, CREER DES JARDINS COMMUNAUX COLLECTIFS, GARRENNES, POULAILLERS, PARCS A COCHONS

Viser l'auto-production de denrées alimentaires simples et plus ou moins facile à cultiver sur de petites surfaces. Mutualiser ces ressources permettrait aux habitants de réduire leurs dépenses en produits divers, tout en renforçant énormément le lien social dans la cité. L'auto-suffisance doit devenir un objectif politique clair et assumé.

 

3) ASSOCIATION DE CULTURES :

(PRESERVER LA TRADITION DES JADEN KREYOL, DEVELOPPER LA PERMACULTURE)

Exemple = Maïs + Haricot + Citron

Le maïs sert de tuteur aux haricots,

Le haricot fixe l'azote dans le sol,

Les feuilles de citron couvrent le sol, conservant l'humidité.

Bannir le maïs transgénique; Diversifier les modes de préparation du haricot; Le citron peut remplacer le vinaigre

Creer des nouvelles exploitations provisoires dans les zones de friche péri-urbaines

notament pour l'artisanat et les produits agricoles ne servant pas à l'alimentation

Trouver de telles associations dans les cultures de Bananes, Cannes, Melons, …

 

4) OMBRAGER LES VILLES ET CENTRE-BOURGS

Aménager les trottoirs en arbres, arbustes, plantes grimpantes, susceptibles d'ombrager les villes et centre-bourgs, facilitant les déplacements à pied en heures ensoleillées, ramenant également des fruits de saison et des fleurs dans le paysage urbain ce qui tendrait à rendre les villes beaucoup plus agréables.

 

5) MAINTIENT CONSTANT D'UN COUVERT VEGETAL SUR LES SOLS

Afin de maintenir une vie biologique à l'activité toujours optimale, ce qui lutterait contre l'appauvrissement des sols. (Aussi, les gazons, c'est beau, mais celà ne sert à rien biologiquement)

 

6) TRAITEMENT DES SOLS SANS LABOUR

Afin d'éviter de perturber la vie biologique du sol

 

7) PROMOUVOIR ET DIFFUSER LES DESHERBANTS BIOLOGIQUES

Certaines plantes ont des vertus qui peuvent éloigner de nos champs tout engrais chimique et traitement phytosanitaire de synthèse.

 

8) REDUIRE LA CONSOMMATION D'ENERGIE AINSI QUE LES RISQUES DE POLLUTION DE L'EAU

- Introduire des plantes d'intérieur dans les bureaux et appartements contribue à rafraîchir la pièce rendant inutile le recourt à la climatisation,

- Adopter des normes architecturales qui privilégient la ventilation naturelle en lieu et place de l'usage des ventilateurs et de la climatisation,

- Développer le transport alternatif afin de réduire les besoins en hydrocarburants (transport maritime à voile pour personnes et fret),

- Encourager l'utilisation d'enzymes naturelles pour le traitements des déchets d'hydrocarbures et organiser leur collecte,

- Développer les centrales de méthanisation, qui produisent de l'électricité par fermentation d'excréments et de déchets biologiques,

- Démocratiser les toilettes sêches afin de réduire la consommation en eau potable des les toilettes, éviter la pollution des nappes phréatiques et des cours d'eau, soulager le réseau de traitement des eaux ménagères.

 

... ETC

 

 

TOILETTES SECHES

Consultez deux articles :

n°1   n°2

LABOURER EST PEU RECOMMANDE

Article

LES BIENFAITS DE LA PERMACULTURE

Article

VEGETALISER LES VILLES

Le mur végétal, site officiel

PRESERVER LA BIODIVERSITE jusque dans les champs exemple, le manioc


 

 

 

 

b)  _  Portons notre regard sur la répartition et la typologie des espaces habités de la guadeloupe

 

Les défis de l’aménagement du territoire en Guadeloupe : entre mitage et reconquête des centres bourgs (Extrait des notes économiques du LEAD et du Crédit Agricole Mutuel de Guadeloupe 2010)

 

 

 

RESUME

 

La société de consommation privilégie le modèle de la voiture individuelle comme mode de transport, et l'accès pour chacun à sa maison individuelle d'où un térrible mitage du territoire.

Les centre-bourgs sont désertifiés et les grands ensembles résidentiels très mal vus.

 

Plus d'un demi million d'habitants prévus à l'horizon 2030

Soit 256 habitants au kilomètre carré sur une île exiguë.

 

le texte souligne pourtant qu'il existe des niches et des atouts permettant de repenser l'aménagement urbain :

 

 

Première nécessité : Stopper à tout prix le mitage du territoire

A cause de trop lourds désavantages comme les difficultés de gestion pour les collectivités que celà entraine, pour l'atteinte au foncier agricole. Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) et la démocratie participative seraient des outils à utiliser mieux et plus fréquemment.

 

 

Deuxième nécessité : reconquérir les centre-bourgs

 

Redynamiser les villes, revoir les procédures de réalisation des opération de résorption de l'habitat insalubre, des réhabilitations de l'habitat et des rénovations urbaines. Tout en résolvant le souci de l'indivision urbaine, préparer le vieillissement de la population.

 

 

Cette analyse pointe le manque de volonté politique et le manque d'outils. La solution serait à chercher du côté :

 

- d'un Shéma d'Aménagement Régional ambitieux

 

- de la mise en place de l'intercommunalité (imposée en 2014 par le préfet, le document date de 2010)

 

- d'une gestion du littoral élargie au delà des seuls 50 pas géométriques

 


 

 

Cette carte synoptique magnifique nous donnera un apercu de l'occupation du sol en Guadeloupe, entre habitat, cultures et espaces naturels :

 

Les éléments les plus marquants de la carte sont :

- la taille du parc naturel qui englobe tout le massif forestier de la Basse-Terre

- l'omniprésence de la monoculture intensive de la canne à sucre dans le Nord Basse-Terre et les deux tiers de la Grande-Terre (en 2014, c'est une culture séculaire)

- le fléau du mitage urbain notament dans le Sud Basse-Terre, Ouest à plus grande mesure,mais également à l'Est, dans le Nord-Est Basse-Terre et la totalité de la Grande-Terre

 

 

VEGETALISER LES VILLES SERAIT L'OCCASION DE CHANGER NOTRE RAPPORT A L'AGRICULTURE, NOTRE RAPPORT A LA NATURE, NOTRE RAPPORT A LA VILLE, NOTRE RAPPORT A L'AUTRE... TOUS POUR LA VEGETALISATION DE L'ESPACE URBAIN EN GUADELOUPE, ET POUR DE MEILLEURES PRATIQUES AGRICOLES & POUR LA PRESERVATION DE L'ENVIRONNEMENT SAUVAGE.

 

 

 

RAPPORT DE LA COMMISSION D’ELABORATION DU SCHEMA D’AMENAGEMENT REGIONAL (CESAR)

 

 

 

 

Le Schéma d'Aménagement Régional de la Guadeloupe (SAR) approuvé en conseil d'état en 2001 est un document stratégique dont la fonction est de définir pour les années a venir le cap à tenir pour le développement et l'aménagement du territoire, en l’occurrence de 2001 à 2021.

 

Le CESAR, Commission d'Elaboration du Schéma d'Aménagement Régional, présentât en 2007 un rapport sur l'état d'avancement du SAR.

 

Ce diagnostic souligne que les institutionnels et professionnels de l'aménagement du territoire appellent à l'instauration d'une «Guadeloupe BIO» et de «zones agricoles protégées» (pour lutter contre l'urbanisation en milieu rural, le fameux mitage du territoire).

 

l'enquête qui a été menée souligne également un manque d'objectifs sur l'énergie, la biodiversité, le traitement des déchets, le développement durable, la gestion du chlordécone(*), la préservation de la pollution des ressources en eau, le transport, la climatisation qui engendre de la pollution atmosphérique (en plus des dépenses d'énergie comme nous le notions plus haut).

Le CESAR appelle aussi à intégrer au SAR le développement des énergies renouvelables, entre autres préconisations et à donner un second souffle à l'agriculture à la pêche et au tourisme...

 

Il est clair que procéder à la revégétalisation généralisée des espaces occupés par l'homme contribuerait parfaitement à atteindre ces objectifs dans le cadre du SAR.

 

 

 

(*) La biologiste Suzie ZOZIO de l'université des Antilles et de la Guyane défend l'idée de cultiver des pommes surêttes sur les terrains chlordéconés afin de les assainnir  => Détails ici <=

 


VEGETALISER LES VILLES EST UN BON SENS, UN BESOIN, UNE NECESSITE, ALORS, UN OBJECTIF...

 

 PRESENTATION DE L'ETUDE "NATURE EN VILLE"

 

 

 

DIRECTION DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'AMENAGEMENT, ET DU LOGEMENT (DEAL) DE LA GUADELOUPE

 

2012 ETUDE NATURE EN VILLE
LA TRAME VERTE ET BLEU cadre "plan ville durable"

Le document se propose de définir des principes à exploiter pour une approche de la biodiversité en ville dans la réalisation des Plans Locaux Urbains (PLU) des villes, avec deux exemples, Basse-Terre et Morne-à-l'Eau
L'étude n'a pas put suffisament prendre en compte la faune


TABLEAU PAGE 7 "La Grille Madras" ébauche d'un cadre référenciel local écoquartier:


Lutter contre la précarité et l'exclusion, maintenir le lien social acces au logement résorption de l'habitat insalubre, insertion

- Renforcer l'autonomie des quartiers en énergie, eau et accès aux soins (méthanisation des déchets organiques comme chutes d'élagage, feuilles et herbes de tonte de pelouses, reserves d'eau de pluies, fontaines de quartier, plantes médicinales dans les jardins créoles)


Préserver les ressources, les valoriser et lutter contre le changement climatique

- Développer l'usage des écomatériaux locaux et recyclés, aménager et développer le tri sélectif et la recyclage des matériaux de chantier in-situ (plantations de bois local pour la construction, l'ameublement, l'artisanat, centres de seconde vie des produits usagers)
- Innover dans des typologies architecturales bioclimatiques faciles à reproduire (retrouver également les techniques anciennes d'aeration de l'habitat et incorporer le végétal au design architectural)
- Valoriser l'interface rural/urbain et promouvoir les productions locales, réévaluer la place de la nature en ville et, en particulier des continuiés végétales publiques et privées (tout l'objectif de la végétalisation des espaces occupés par l'homme)


Développer durablement le territoire en améliorant le cadre de vie et les services (tout simplement)

- Développer la maîtrise d'usage dans la conception du cadre de vie
- Reconquérir les centre-ville et restaurer l'image de la ville
- Développer l'offre de circulations douces et transports publics tout en limitant l'usage de la voiture
- Penser l'espace public pour favoriser la mixité intergénérationnelle et sociale par la création de lieux de convivialité



 

 

NATURE EN VILLE à BASSE-TERRE

 


sont envisagées des études complémentaires,

l'une sur la faune,

l'autre sur les essences florales à favoriser sur la voie publique

 

NATURE EN VILLE à MORNE-A-L'EAU


L'étude souligne la qualité des espaces naturels privés, des espaces publics aptes à accueillir une présence positive de la nature en ville.
Des points de vigilance ont été identifiés pour valoriser et préserver l'instauration de la nature dans la ville.
Il est question dans l'avenir de définir un périmètre en centre bourg pour établir un diagnostic faune-flore; précisons que la question de l'arbre isolé à été évoquée par les acteurs associatifs Mornaliens.


La conférence internationale sur la biodiversité et les changements climatiques qui se tiendra en Guadeloupe dès ce 22 Octobre 2014 est l'occasion de rappeller que la nature à toute sa place dans notre société. nous avons porté notre regard sur le couvert végétal actuel en Guadeloupe, entre le Parc National et la réserve de biodiversité, la typologie et la répartition des diverses zones agricoles, puis des aires urbanisées.

A la lecture du Schéma d'Aménagement Régional et du rapport de la Commission d'Elaboration du scéma d'aménagement régional, il est certain que des avancées sont nécessaires dans notre perception de l'espace. Ainsi, végétaliser plus, villes, campagnes, et champs, contribuerait à stopper le mitage du territoire, redynamiser les centre-bourgs, améliorer le cadre de vie, tout celà, en ramenant la nature dans les villes.

en Troisieme partie de la Végétalisation de l'espace urbain : UNE REFLEXION SUR LA VILLE DU FUTUR (à Suivre)

SOURCES COMPLEMENTAIRES

Pour les autres liens, voir => la première page de la série d'articles <=

 

- A. DE LA VALETTE "L'Agriculture à la Guadeloupe, 1878"

=> https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Lavalette_-_L%E2%80%99Agriculture_%C3%A0_la_Guadeloupe,_1878.djvu/5

 

- Sainte-Marie à Capesterre-Belle-Eau, site du débarquement de Christophe COLOMB => http://www.carteguadeloupe.fr/la-guadeloupe/capesterre-belle-eau/index.php?page=&max=2&lignes=2&show=1&n=20

 

- Le parc national de la Guadeloupe, animateur de La Réserve de Biosphère

=> http://www.guadeloupe-parcnational.com/?La-Reserve-de-Biosphere-de-l

 

- Les conventions internationales sur l’environnement : état des ratifications et des engagements des pays développés et des pays en développement

=> http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/42/08/75/PDF/Tsayem_conventions.pdf

 

- Les Objectifs d'Aïchi

=> http://fr.wikipedia.org/wiki/Objectif_d%27Aichi

 

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La végétalisation Urbaine, une ambition pour la Guadeloupe

 

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Commentaires: 4
  • #1

    marie (samedi, 16 avril 2016 04:30)

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  • #3

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